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 Oh, poor little porcelain doll. ☆ Daniel

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Quinn Wellington

Quinn Wellington
ADMINISTRATRICE
"THE POWER IS IN MY HANDS"

› pseudo : ~ céline ; frénésie.

› messages : 101

› multicomptes : ~ hadès cersei-hawkins, aleksa marlowe, matthew oswald-bower, valentina callaghan, teodor angueloff, jade vranken.

› inscription le : 18/08/2016

› identité & surnom : ~ quinn aria kaitlyn wellington ; femme de l'eden à l'âme tourmentée.

› âge : ~ vingt-six ans (le 2 janvier).

› occupation : ~ styliste de renom, la plus célèbre et appréciée de l'eden, directrice de Wellington Design et propriétaire de sa propre boutique de luxe où ne sont exposées que ses créations.

› lieu de résidence : ~ the eden - nymphea island.

› crédit : ~ ©️ unicorn, hqgifhunts.


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MessageSujet: Oh, poor little porcelain doll. ☆ Daniel   Oh, poor little porcelain doll. ☆ Daniel EmptyDim 13 Nov - 13:20

Oh, poor little porcelain doll.
Daniel & Quinn




Elle traversa la rue, ses talons aiguilles de teinte isabelle martelant les pavés, et franchit le portail en fer forgé de sa propriété. Quinn Wellington venait de dîner dans l’une des salles privées du Sherry, à propos desquelles elle avait lu des échos, mais où elle n’était jamais entrée. Elle avait sourit de façon charmante à ce que les partenaires de Wellington Design lui racontaient : leurs diverses propriétés, leurs yachts, en prenant garde de ne pas avaler trop de millésimé. L’un d’eux avait parlé de Paris, ville centrale d’un État disparu depuis des décennies. Elle avait d’ailleurs pensé que la capitale devait être splendide, avec ses monuments, ses boutiques et ses rives illuminées. La jeune femme se demandait parfois s’il subsistait encore, au-delà des enceintes de Phoenicia, les vestiges de cette époque révolue. Peut-être que la vie demeurait, dans des contrées proches ou lointaines ; peut-être que toutes ces terres autrefois peuplées n’étaient pas entièrement dévastées. Ses prunelles scintillaient encore de la légère ivresse que lui avait procurée le champagne, et elle se sentait grisée d’avoir vu autant de monde. Dehors, la lumière déclinait et le ciel adoptait une couleur violâtre, accompagnée de sous tons orangés. C’était la fin d’une soirée où elle avait su - une énième fois - ce que c’était que d’être enviée et admirée. Monsieur Rowlan, qui lui tenait fidèlement compagnie sur les derniers mètres la séparant encore de chez elle, était un causeur ennuyeux et répétitif. Homme d’affaires irlandais spécialisé dans le commerce d’étoffes, il avait rejoint la cité promise en compagnie de sa femme et de sa fille ; lesquelles semblaient ne jamais s’aventurer hors du domicile et être vouées à un avenir des plus tristes. Des minutes avaient passé, très peu ou une éternité, elle n’aurait pu le dire, quand ils arrivèrent sur le perron. Il lui adressa un rictus courtois, sourire qu’elle lui rendit en abaissant légèrement le menton. « C’était un plaisir Monsieur Rowlan. Veuillez saluer votre famille pour moi. » demandait-elle avec politesse. Elle était vêtue ce soir d’une robe en satin jaune pâle dont les fines bretelles mettaient en valeur ses épaules et accentuait la finesse de sa taille, sans pour autant mettre trop en avant ses charmes. Sa coiffure était plus nette qu’elle ne l’avait été de toute la journée. Ses cheveux blonds s’élevaient en torsade, sculptés en un chignon distingué, et sa longue nuque se profilait dans la lumière du crépuscule. « Je n’y manquerai pas Mademoiselle Wellington. Je vous souhaite une excellente fin de soirée. » Lorsqu’elle referma la porte d’entrée, Quinn s’arracha à son rêve éveillé et parcouru des yeux l’intérieur en désordre qu’elle venait de retrouver. La pièce baignait dans la chaude lumière d’une lampe qui éclairait les murs écrus et la peau d’ours devant la cheminée où ne brûlait aucun feu. Le mobilier avait été déplacé, retourné et le vent s’était engouffré par la baie vitrée, renversant au passage un vase en cristal qui s’était brisé sur le sol. À ses pieds gisait le cadre fracassé d’une photographie vieille de quelques années. L’image, elle, était intacte. On pouvait y distinguer les sourires radieux d’un jeune couple, du parfait duo qu’elle avait un jour formé avec Daniel Da Russo. La vision de ce souvenir fit ondoyer une vague de nostalgie dans son être, tandis qu’elle s’abaissait pour rassembler les minuscules débris. Cela faisait des mois que l’absence d’un homme n’avait pas suscité en elle le moindre manque. Cependant, à cette heure avancée de la soirée, alors que son intérieur se trouvait ravagé, elle ressentait une légère sensation de vide. Elle termina de réunir les éclats de verre éparpillés sur le sol puis arrangea quelques mèches de ses cheveux. Son visage était noyé dans la pénombre et ce fut, la mort dans l’âme, qu’elle prit réellement conscience des dégâts. Un petit frisson glacé la traversa. Chaque fois qu’elle entendait une rumeur sur la possibilité qu’un prisonnier se soit échappé, une crainte la saisissait qu’il ne s’introduise dans son palace de verre. Mais aujourd’hui elle ne pouvait nier l’évidence : sa propriété venait d’être pénétrée. Elle imaginait la scène, un homme grossier envoyant valser chaque symbole de son identité, bafouant sa personnalité, et luttait pour que ces images disparaissent de son esprit. Fermant ses paupières joliment fardées, l’aînée des Wellington essaya de reprendre pied. C’était trop fou pour être crédible, cependant, paradoxalement, elle voyait distinctement les stigmates de cette visite non désirée. Une colère muette la foudroya, suivie d’une sensation de chaleur insupportable. Elle se mordit fort la lèvre inférieure et se redressa de toute sa hauteur sur ses talons aiguilles stratosphériques. Si au début elle avait été surprise de retrouver son intérieur aussi dérangé, la styliste pensait dorénavant au temps fou qu’elle allait mettre pour tout nettoyer. (…) Lorsque la lampe s’éteignit, un cri d’effroi s’échappa d’entre ses lèvres roses. Plus aucune lumière ne brillait dans la pièce, et bien avant que ses yeux ne s’adaptent à l’obscurité, elle entendit et reconnut le souffle d’un étranger. Quelqu’un qu’elle soupçonnait être un homme se tenait debout à quelques mètres d’elle, dans son espace privé, dans son intimité. Le flux et le reflux de cette respiration étaient la chose la plus effrayante que la jeune femme ait jamais entendue, et l’espace d’un instant elle redevint une petite fille. Aussi fragile et innocente. Aussi apeurée qu’impuissante. Elle se voyait déjà faire les gros titres et demeurer à jamais la jeune Quinn Wellington, autrefois promise à un grand avenir et aujourd’hui sauvagement assassinée dans son palais doré. Mais après être restés immobiles un moment l’un en face de l’autre, la silhouette de l’homme disparue dans un fracas de verre brisé. L’héritière des Wellington pouvait dire adieu à sa baie vitrée. Ses yeux s’étaient si largement ouverts qu’il était flagrant  qu’elle ne différenciait plus le cauchemar de la réalité. Pétrifiée, elle n’avait pas bougé de l’entrée. Puis elle poussa un cri qui pouvait bien être le bruit le plus fort qui fût jamais sorti, vibrant, de sa gorge et de ses poumons gonflés d’air. Son cœur battait fort dans sa poitrine et elle respirait à peine. Les nerfs de Quinn venaient d’être mis à rude épreuve et ses yeux étaient humides de tristesse. Elle pensait si fort que son sang bouillonnait intensément dans ses veines. Elle était tétanisée et ses lèvres en tremblaient encore. Promptement elle sortit son téléphone portable de son sac et composa l’unique numéro qui lui venait à l’esprit. « Daniel ? » Se retrouver impuissante était aussi nouveau pour elle que de pousser des cris inhumains. Tout se bousculait dans sa tête et la belle commençait à penser que passer la nuit seule se résumerait à jeter des regards inquiets autour d’elle. « Je… Excuse-moi de te déranger mais…» Des larmes menaçaient de rouler sur ses joues de porcelaine et d’altérer l’harmonie de son teint, pourtant il n’en fut rien. « Oh mon dieu Daniel, quelqu’un s’est introduit chez moi ! Je ne savais pas qui appeler, je suis désolée… » expliquait-elle avant de raccrocher. Quand elle eut fini, elle était toujours seule mais elle se sentit mieux. Elle avait agi stupidement et impulsivement, oubliant que pendant tout ce temps Daniel était à l’affût, avide de satisfaire ses ambitions, exactement comme il l’avait fait lorsqu’ils s’étaient fiancés. Et pendant un court instant, elle regretta de lui avoir téléphoné. Elle avait tout donné pour lui et commençait à se répandre en reproches contre elle-même. Ce n’était pas son moment le plus glorieux et elle décida - sans doute pour se remonter le moral - de s’installer sur le sofa en face de la cheminée, d’y allumer un feu, et de noyer sa détresse dans un verre de vin blanc coûteux. (…) La jeune femme avait été, durant toute la dernière heure, absente quoiqu’obsédée par ce qu’il se serait passé si l’homme qui s’était introduit chez elle avait décidé de s’en prendre à sa personne. Alors lorsqu’une sonnerie retentit elle sursauta, sortant de cette transe dans laquelle elle s’était involontairement réfugiée. Elle prit une inspiration puis avança dignement jusqu’à la porte d’entrée où l’héritier Da Russo l’attendait. Il lui semblait qu’il lui faudrait beaucoup d’artifices pour déguiser les émotions qui s’agitaient à l’intérieur d’elle-même. Son palais doré avait été violé, et elle en était bouleversée. « Bonsoir. » prononçait-elle, rassemblant toutes ses forces pour sourire courageusement et émettre ces mots qui lui épargneraient, elle l’espérait, l’effort de parler davantage. Il ne tenait qu’à un fil qu’elle ne s’effondre et laisse voir l’état d’anéantissement, de dévastation dans lequel elle était. À tout moment, elle le craignait, son menton pouvait se mettre à trembler comme celui d’une petite fille. Elle avait été stupide, elle le savait maintenant. Elle avait cru posséder le luxe et la sécurité, et n’avoir rien à faire pour les garder. Elle était à présent terrifiée. Le visage de Daniel, non dépourvu de beauté, était celui d’un homme audacieux et intrépide. Son nez était court et droit, et ses yeux, dont la couleur hésitait entre l’azur et le bleu roi, étaient écartés sous des sourcils droits étrangement bien dessinés. Ceux-ci avaient une expression attentive, la même que celle qui l’avait incitée à répondre à son invitation, la première fois qu’elle l’avait rencontré. Ses cheveux quant à eux étaient épais, incroyablement bruns et séparés par une raie plus visible d’ordinaire. Et ce soir, comme chaque fois, il avait belle allure. Le laissant entrer Quinn jeta un regard au dehors, espérant que personne ne rôde autour de sa propriété. Tout son corps était contracté et elle se sentait épuisée. Ses paupières étaient lourdes et bientôt son front vînt se poser contre le torse de l’homme qu’elle avait un jour aimé plus que sa vie, cette poitrine qu’elle sentait solide comme un roc. Ainsi lovée contre lui, elle ressentait la douceur du contact de sa main sur sa taille. Elle respirait l’odeur de sa peau et de son parfum léger. Mais ce qu’elle ressentait d’une façon plus aiguë, c’était le souvenir d’une humiliation. Celle d’avoir été abandonnée devant l’autel avec rien d’autre qu’un cœur douloureux et les ruines d’un grand projet. En l’espace de quelques minutes, le monde entier avait changé. Puis elle leva les yeux vers lui, un pâle sourire sur les lèvres, et ne put s’empêcher de fondre en larmes.

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