Situé au sommet de Capitol Hill, le Golden Mansion domine l'ensemble de Phoenicia, il s'agit de la résidence officielle et du bureau du président Millard Hoover. L'imposante bâtisse dont la façade est entièrement recouverte de feuilles d'or expose aux yeux de tous l'énorme richesse qui circule dans l'Eden et plus particulièrement au Capitol. Siège du pouvoir exécutif, symbole de la dictature tyrannique menée par Millard et ses adjoints, le Golden Mansion s'apparente à une forteresse imprenable. Contrôlée vingt-quatre heures sur vingt-quatre par une armée de gardes surentrainés et par des dispositifs de surveillance à la fine pointe de la technologie. L'endroit est considéré par tous comme étant le plus sécurisé au monde. Habituellement fermé au public, Millard en ouvre exceptionnellement les portes plusieurs fois par an, à l'occasion de célébrations nationales.

Pavée d'un marbre blanc à peine veiné, cette place immense se trouve à l'épicentre de Capitol Hill. Elle accueille régulièrement les cérémonies du pouvoir, lors de grandes annonces ou célébrations officielles, mais aussi des manifestations très encadrées. Une immense statue du président Hoover surplombe la place et ses passants, coulée dans un or rutilant qui symbolise clairement la toute-puissance de l'homme qui est aux commandes. Par le passé, cette même statue a fait l'objet de dégradations diverses par des opposants au régime, chacun ayant été châtié d'une manière terrible. Une estrade sous forme de balcon sert uniquement à Millard, afin qu'il s'adresse aux citoyens de Phoenicia, lors de discours enflammés qui ont le don d'embriguader les foules. Ici, aucune terrasse, aucun stand quelconque, seules les patrouilles semblent pouvoir faire partie de ce décor majestueux et créé pour la postérité.

D’une apparence similaire à l’ancien Capitole de Washington, cette structure représente le lieu-même où s’exerce le pouvoir législatif et judiciaire de Phoenicia. Dans des chambres parlementaires séparées, les représentants des trois partis qui forment Phoenicia peuvent se réunir à loisir afin de discuter de l’évolution possible de la législation de Millard Hoover. En effet, il n’est pas possible de proposer la moindre motion sans accord collectif préalable au sein de cette institution. Dans un souci d’économie géographique, le palais de justice se trouve dans l’aile Ouest du bâtiment, non loin de la coupole et son immense assemblée à forme d’hémicycle. L’aile Est, quant à elle, rassemble les ambassades du No Man’s Land et du Tombstone. En effet, chaque citoyen du Tombstone ou du No Man’s Land qui rencontrerait un problème au cœur de l’Eden peut se tourner vers ces ambassades, afin d’y faire valoir ses droits, ou parfois y trouver simplement refuge lors d’une affaire délicate. Le Capitol est un lieu hautement sécurisé, sur lequel Eden, No Man’s Land et Tombstone sont supposés se trouver sur un pied d’égalité. Mais comme rien n’est jamais couru d’avance en politique, les intrigues et les machinations sont légions, ici…

Ce bâtiment massif abrite l’ensemble des services administratifs essentiels à l’ensemble des citoyens de Phoenicia. Plusieurs sections se retrouvent à l’intérieur de ces bureaux froids et peu engageants : répression des naissances, demandes de visas, département dédié à l’éducation, accessibilité des logements, débit de boisson, etc. Une foule de professionnels et de particuliers se presse ici chaque jour, du propriétaire de night club au couple en attente d’un enfant, en passant par l’étudiant en recherche d’appartement. Au moindre besoin d’une autorisation quelconque, c’est de patience qu’il faut s’armer pour affronter les loups ivres de pouvoir qui sévissent en ces murs. La négociation ne fait pas tout, et certains savent qu’un système corrompu pour le plus riche ne répond qu’à une corruption de même nature…

Le département des Finances a quatre fonctions principales : formuler les politiques économiques et fiscales du gouvernement, servir d'agent financier du gouvernement, fournir des services veillant à l'application des lois en rapport avec ses activités, et fabriquer les pièces ainsi que les billets de banque. Le département rapporte à l'assemblée, basée au Capitol, et au Président l'état financier du gouvernement et des secteurs économiques nationaux. Il régule la vente d'alcool, de tabac et d'armes à feu lorsqu'il s'agit de commerce entre les États fédérés ou de commerce international. Il supervise l'impression de timbres par l'United States Postal Service.

Cette caserne nouvelle génération est le quartier général du département de la défense. Elle abrite l’ensemble des « pacificateurs » de Millard Hoover, soldats sans humanité et prêts à réagir au premier ordre que leur donnera le président en place. Les décisions d’action à l’intérieur de l’Eden ou en dehors sont prises entre ces murs, par les différents dirigeants des divisions accréditées par secteur : qu’il s’agisse d’une mission dans l’Eden, le No Man’s Land, ou une infiltration au cœur du Tombstone, les rapports et les stratégies s’exécutent ici. Une aile est également dédiée à la propagande, et à tout ce qui peut promouvoir la politique de Millard Hoover. Ainsi, plusieurs groupes à la solde de Millard oeuvrent pour valoriser les actions du président par le biais de messages subliminaux disséminés à travers les œuvres artistiques ou de divertissement, tandis que d’autres messages bien plus directs inondent le quotidien intellectuel des habitants de l’Eden.

Le centre de recherche scientifique du Capitol est l'un des joyaux d'architecture les plus exceptionnels. En hommage à la mythique cité de l'Atlantide, la structure est composée de multiples tours de verre et d'acier multicolores, toute ancrées sur une base en forme d'étoile à six branches qui représentent les six sections dédiées à la recherche. Une tour centrale, plus haute que les autres, abrite le fondateur de cette cité des sciences et le système de contrôle principal. L'ensemble flotte sur l'eau cristalline d'une baie qui donne sur l'Océan. Dans ce temple du futur, les plus brillants esprits scientifiques s'emploient à concevoir les technologies de demain, à assurer l'avenir de l'humanité, mais aussi à repousser les limites posées jusqu'alors par des moyens techniques balbutiants. De nombreux symposiums accueillent, sous bonne garde, des scientifiques venus également du No Man's Land, dans une perspective de mutualisation des recherches. La légende urbaine raconte que cette cité possèderait des secrets jalousement gardés, comme la possibilité de se déplacer, ou d'échapper à l'oeil nu...

Il s’agit de l’une des plus grandes tours du Capitol. Blanche, immaculée et d’une simplicité esthétique remarquable, cette géante épurée accueille le système de surveillance le plus sophistiqué qui soit. Ici, chaque individu – ou presque – possède une fiche numérique qui retrace l’ensemble de sa vie, qu’il s’agisse de documents officiels ou de ses habitudes de navigation sur le Web. La vie privée, ici, n’a pas lieu d’être, et c’est là tout l’intérêt de la chose : il s’agit d’un des instruments les plus performants du pouvoir de Millard Hoover. En effet, cette technologie est issue de l’Atlantis Research Facility – centre de recherche scientifique du Capitol – et ne connaît à ce jour aucune comparaison en matière de surveillance informatique. Hacker ce système est un doux rêve sur lequel bien des idéalistes en manque de liberté se sont cassés les dents. Big Brother n’est désormais plus un secret pour personne, et chacun est susceptible d’être dans sa ligne de mire.

Cette entreprise, au service du pouvoir, supervise et organise tout ce qui a trait aux cultures et à l’alimentation pour la survie de Phoenicia. Outre les départements dévoués aux développement technologiques qui doivent garantir des produits sains aux citoyens, d’autres services emploient des hommes et des femmes afin de tenir les comptes des stocks, ou encore de calculer les besoins de production, afin de garantir à chaque citoyen, restaurant ou autres d’avoir des ressources suffisantes et sans pertes. Il va sans dire que le contrôle de cet organe économique vital permet au gouvernement d’asseoir son autorité sur l’ensemble de la population. Au moindre travers, les contrevenants verront leur rationnement diminuer. Régi par des esprits analytiques et parfois inhumains, BioTech Industries cache ses vices derrière une image de marque immaculée… Chose que le Tombstone, sans cesse au bord de la famine, ne saurait que trop scander haut et fort.

À la manière des grandes écoles, cet institut forme les futurs hauts fonctionnaires et dignitaires du gouvernement de Millard Hoover. Certains étudiants ont été débauchés de l'université d'Hespéria en raison de leurs prédispositions dans un domaine en particulier, et sont priés de mettre leurs talents au service du pouvoir. La majeure partie des élèves sont ravis de voir s'ouvrir les portes de la fortune et de la reconnaissance, mais certains sont, au contraire, mécontents d'être des pions plus ou moins forcés de se soumettre. Pour ceux-là, la conversion prend parfois plus de temps et d'effort, mais elle finit par être efficace. À la sortie de leurs études, tous les jeunes diplômés sont certains d'avoir un poste de haut rang dans le secteur qui leur convient le mieux.

La bibliothèque du Capitol recense l'ensemble des livres qui ont pu être sauvés dans les bibliothèques nationales à travers le monde. C'est un véritable dédale de livres qui attend les visiteurs de ce monument à l'étrange forme d'un escargot qui s'évade parfois dans une toute autre spirale à mesure que la section se divise en d'autres sous parties. Les professionnels qui l'ont imaginée ont réalisé le vieux rêve d'un bibliothécaire du XXe siècle, ce dernier imaginant qu'un jour, un bâtiment serait capable d'abriter l'ensemble de la connaissance universelle de l'humanité. Des visites guidées sont parfois organisées, souvent par le biais de sorties scolaires, et un partenariat avec l'université d'Hespéria a été mis en place afin de permettre aux étudiants de bénéficier d'un accès privilégié aux fonds propres aux disciplines dans lesquelles ils s'illustrent. Pour des raisons de conservation, l'ensemble des étagères est sous verre, et seul un bibliothécaire peut sortir un ouvrage à la demande d'un lecteur.

Cette immense tour n’est faite que de bureaux, mais tous orientés uniquement vers la presse numérique, et le monde de l’édition. Afin de pouvoir surveiller au maximum toutes les publications sous l’égide du régime en place, Millard Hoover a décidé de centraliser ce milieu professionnel dans un seul et même lieu. Journaux d’actualité, bimensuels politiques, magazines de mode, feuilletons économiques, romans, chroniques littéraires, et bien d’autres encore… chaque grand titre possède un étage entier pour son personnel et en dispose comme il le souhaite, y compris dans l’aménagement. Seul le dernier étage est réservé aux fonctionnaires de Millard, afin de relire chaque numéro, ou chaque ouvrage, pour s’assurer qu’aucun écrit ne transgresse les lois ou ne critique le gouvernement.

Le plus haut gratte-ciel jamais bâti par l’homme tient son nom du fameux Mont Olympe, domaine des dieux de la mythologie grecque. Pour cause, bien qu’il s’agisse principalement d’étages composés de bureaux, seules les entreprises les plus florissantes peuvent s’offrir le luxe de s’établir entre ces murs. En empruntant l’un des cinq ascenseurs extérieurs à la structure scintillante sous les rayons écrasants du soleil, les visiteurs peuvent gagner le sommet où, parfois, l’air commence tout juste à manquer. C’est le point de vue le plus époustouflant sur le tout Phoenicia : on peut même y voir jusqu’aux frontières du No Man’s Land tant le bâtiment paraît scinder le paysage en deux tandis qu’il file vers les cieux. Plusieurs restaurants gastronomiques sont également ouverts à la fois aux travailleurs et aux touristes, offrant ainsi un panorama imprenable.

Rien que par son nom racoleur, il va sans dire que personne ne sera surpris d’apprendre qu’il s’agit du quartier entièrement dédié à l’industrie du luxe, sous toutes ses formes. Les ateliers et maisons de haute couture ont quasiment toutes élu domicile sur l’une des multiples avenues de cet espace foulé par les plus grandes divas ou les golden boys qui densifient la population de l’Eden ainsi que du Capitol. Non loin, les créateurs de chaussures, bijoutiers et autres maroquiniers connus comme le loup blanc se disputent la vedette avec les designers d’intérieur les plus réputés qui soient. Ici, ce n’est pas le lieu où l’on vient faire du shopping, mais plutôt celui où l’on vient passer commande lorsqu’on a les moyens de se payer du rêve sur mesure. Dans la mesure où cette industrie représente plus d’un quart de la richesse de Phoenicia, sa place stratégique est férocement défendue par les troupes de Millard Hoover.