► (scar angelina asher-grey) the grim reaper

« Ma mère et mon père se sont sacrifiés pour que je survive. Eux ont délaissé leurs proches pour obtenir ce droit. Je n'aurais donc aucune clémence. »
« My lord, laissez leur bannière enflammée à mon effigie brûler. S'ils ne comprennent pas la mort et la violence physique alors nous détruirons leur mental. Sans espoir ils ne sont plus rien. »
« Ne me dis pas ce que je dois faire. Ne me le dis jamais. Toute sa vie ma mère a entendu ce qu'elle devait faire. Et à la fin, elle a régné à la maison blanche pour écraser des merdeux qui pensaient tout savoir mieux qu'elle.  »»
« J'ai juré de défendre Phoenicia, de la protéger et d'obtenir l'ordre et la justice. Pour cela, mon fardeau sera de régner seule et d'être haïe toute ma vie. »
« J'ai peur d'aimer. Un sentiment confus qui les a tous affaiblis et ruinés. Je laisserais le tyran me desirer mais jamais je ne serais conquise. Je serais la putain ignorante mais imbrisée. »

Laura Lawra 23 ans Inventé Melissandre, Max, Daniel & Coben 7/7j Quelle question WOF

Scar serrait le collier qui trainassait autour de son mince cou blafard. Dans la lumière artificielle aveuglante des néons projetés sur la foule, elle gravitait quelques petits pas pesants sur la terre fumante, peinant à se frayer un chemin au travers des corps agglutinés les uns sur les autres, veine pénurie de la liberté humaine qui s’était échappée à la vitesse du grand trait de feu qui avait brisé les cieux et brûler la terre, rependant cendres et nuit. Dans un néant glaciale, une nuit poussiéreuse, Scar observait sa mère, face aux grandes portes qu’on allait ouvrir uniquement pour leur entrée. Les autres étaient déjà morts. C’était à cet instant que la petite fille avait vu pour la première fois l’indécision déployée à son paroxysme, le frisson de la peur, de l’anéantissement conscient, du chemin menant à la perte acceptée avec presque ironie. Ebony Asher-Grey allait laisser sa fille partir seule et la jeter dans les bras de Millard Hoover, le futur roi d’une belle tyrannie. "Soit forte Scar, ne laisse quiconque te marcher dessus, brise les avant qu’on n’essaie de t’enfermer dans une boîte et surtout, ne fais confiance à personne. Jamais." Scar observait la figure maternelle qui avait brisé des vies, manipulé sans équivoque et détruit des âmes pour sa propre ascension au sommet du pouvoir américain. Acquiesçant, la fillette serrait sa mère sans qu’une once de tristesse ne court sur son visage candide. Elle connaissait les règles, elle les avait apprises par cœur et, si sa mère avait toujours empoigné les gens comme des jouets, aujourd’hui, elle rétablissait son insaisissable allure en laissant son cœur la guider plutôt que sa raison, pourrie depuis le berceau. Ebony la poussait à travers les grandes barrières qui s’étaient ouvertes sur son entrée, les militaires repoussant les hommes et femmes qui espéraient une entrée dans le nouveau monde, la terre promise, un Eden sacré et interdit aux mécréants. Elle attrapait la main du monarque, ami proche de sa mère et observait les portes blindées se refermer pendant que le visage d’Ebony, fixé sur elle, s’effaçait au moment même où la foule se projetait de nouveau sur la frontière insubmersible de Phoenicia…

Scar le cœur palpitant observait la scène qui se jouait face à elle. Son sang bouillonnant, rouait de coup ses intestins, la bile s’ajoutait peu à peu à sa salive et ses membres blancs faisaient disparaître toutes nuances de couleurs sur son corps d’enfant. Scarlette avait disparu dans la foule, enfermée derrière les grandes grilles de Phoenicia et avait attrapé la main de Millard Hoover avant même de pouvoir dire au revoir à sa mère. Chef de cabinet à la maison blanche, grande prêtresse d’un pouvoir sans fin, sa génitrice avait détenu les rennes de sa vie bien avant qu’elle ne décide de fuguer de chez ses parents et se réfugier dans une vie d’hors la loi, à vivre au jour le jour. Ebony J. Asher-Grey était son plus grand modèle. Destinée à vivre dans la rue jusqu’à la fin de ses jours, elle avait étudié à Berkeley, était devenue doyenne de la confrérie des gammas et s’était mariée de force avec Zayn, son partenaire le plus fidèle, dans le simple but, de l’emmerder profondément. Elle avait débuté la guerre avec son père le jour où à Vegas, elle lui avait passé la bague au doigt dans un moment où celui-ci, était si imbibé d’alcool qu’il aurait pu dire oui à tout. Mais pas à elle. Ebony était le démon, la joueuse invétérée, une manipulatrice hors pair qui ne se plaisait que lorsqu’elle utilisait les gens comme des pions pour le simple bonheur de pouvoir amener un peu de piment dans sa routine qu’elle détestait. Elle apprivoisait son monde telle une marionnettiste et savait qu’elle brûlerait en enfer.
Scar n’était pas fille unique. Sa mère avait d’abord, d’un commun accord, fait un enfant politique avec son meilleur ami Pavel. Nicolaï était né de cette union provoquante et abusée de perversion. Mais dernièrement, avant la grande catastrophe, lorsque les médias s’affolaient des activités néfastes des grands dirigeants, elle avait enfin laissé parler son cœur et avait accepté l’amour impitoyable qu’elle portait à Zayn Kremer, une dernière bonne action pour racheter tous ses pêchés en sachant pertinemment que la fin était proche. Le cœur avait enfin pris sur la raison et Scar était née de cette union diabolique, incompréhensible mais splendide. Ebony avait préféré conquérir sa fin à ses côtés mais avait sauvé sa fille et celui de Pavel avant que l’aube ne fasse naître que des ruines et des cendres…

[i]Ouvres les yeux Scar, n’aie pas peur. C’est les autres qui devraient être terrorisés. Pas toi. Jamais. Les mots résonnaient dans le confins de son esprit prisonnier de sa fierté qui boursoufflait sa colère, l’aidant avec aisance à s’élever vive dans son cerveau. Ses nerfs s’électrisaient de défi et de suffisance. Du haut de ses treize ans, Scar Angelina Asher-Grey se trouvait dans l’ombre de Millard Hoover, à la croisée des destins funestes. Là devant elle, le sang ruisselait sur le sol et s’échappait à travers la bouche dégoût. Il se déversait en flaques rougeoyantes, ondulait et se mouvait avec lenteur. La jeune fille, obnubilée par cette danse macabre relevait son regard brun sur l’homme, attaché à une chaise de bois raide et qui passait le plus mauvais des quart d’heures. Des bruts épais frappaient à multiples reprises, son visage, ses côtes, et lacérait d’un couteau luisant de mauvaises attentions, chacun de ses membres dans le but de lui faire cracher les secrets qu’il détenait du Tombstone. Quelques jours auparavant, Millard Hoover avait grondé, brisé les cœurs les plus courageux et avait assiégé la tour de surveillance de sa plus grande force. Une rébellion se propageait, gagnait en membres et en fidélité et il fallait éradiquer ce mouvement avant même qu’il n’entache la grande tyrannie qu’il avait créée afin de faire régner l’ordre et la justice. Seul lui était au commande de ce monde et il dictait le droit de vivre et bien plus encore, celui de mourir. Il se tournait alors vers l’enfant qu’il avait choyé dès sa naissance et protégé de l’insuffisance morale qui régnait sur ses terres. Il avait vu en elle l’avenir de son pays, la grandeur de ceux qu’il avait respectés et bien plus encore, sa mère. Celle qui l’avait subjugué de son arrogance effrontée, du poison qu’elle infligeait d’une simple pose lascive, hypnotisant les foules, bourrée de mauvaises intentions, un requin blanc parmi les plus grands, le plus beau des pouvoir confiné entre ses mains comme le bras droit du diable en personne. Il avait vu en Scar ce qu’il avait redouté et adulé chez sa mère et s’était juré de la rendre grandiose et plus les années passaient, plus il voyait en elle tout ce qu’il avait toujours espéré et bien plus. Elle était sûrement pire que sa génitrice. Froide, elle ne montrait jamais aucun sentiment. Un pantin de bois dans une enveloppe charnelle douce et candide. Elle avait les traits des anges et le cœur noir. J’ai besoin de quelqu’un pour faire régner mes lois et mes règles. Je veux que tu sois le procureur de ma justice et tu règneras à mes côtés. Millard Hoover glissait ses doigts le long de sa ceinture griffée et y détachait une arme lourde, gravée de ses initiales pour la tendre à la jeune fille. Scar l’attrapait soigneusement, observait longuement le fléau de la mort entre ses doigts. N’aie pas peur. Tires. Et tu me prouveras que je n’ai pas eu tord. Millard Hoover la défiait de son ton le plus hautain et médisant. Elle tendait son bras fin vers la poitrine du prisonnier, le regard braqué sur lui, aussi brûlant que le canon dans sa paume. Je n’ai pas peur. Le son fut violent, percutant la poitrine de l’homme amoché en plein cœur. Scar avait tiré sans une once d’hésitation satisfaisant ainsi, les plus grands desseins du tyran.

Scar n’avait aucune prétention hormis celle de détenir un jour le même pouvoir que sa mère. Elle étudia donc les nouvelles lois, l’histoire de Phoenicia, la sienne et racontait chaque parcelle de son ascension à ses deux meilleurs amis, Scott et Aleksa, tous deux pervertis par des vices différents, ils étaient une source inépuisable de mépris dont elle se nourrissait à la source. Un trio enflammé et jamais satisfait, qui s’épanchait du malheur des autres pour leur propre convenance. Elle voulait régir et s’était octroyée le doux luxe d’obtenir ses deux cavaliers de combat.

Elle fermait les yeux, baignant dans l’obscurité la plus totale, sous les gravats et les monticules de sable qui avait pris possession des moindres coins de son corps, elle se hissait avec peine vers le souffle du vent qui projetait sur son visage des particules d’air nauséabondes et qui la faisaient grimacer à chaque inhalation. Sortant de sous la limousine explosée, brûlante, en train de suffoquer sous le feu qui rougeoyait sur sa carcasse, elle s’enfuyait des décombres pour observer le convoi, réduit à des tonnes de taules broyées. Scar observait son corps. Des blessures ci et là recouvraient l’ensemble de son anatomie et ses vêtements étaient entachés de sang. Jamais elle n’avait vécu cette peur alors qu’elle observait autour d’elle, les tours de Lost Vegas, brillantes et étouffantes sous la chaleur du Tombstone. Il fallait qu’elle se mette à l’abri. L’exploration de la troisième zone devait être comme tout protocole, sans encombre mais au lieu de ça, un missile surgit de nul part, avait enrayé leur destination et tué tous les gardes et hommes de main qui l’accompagnaient durant sa mission. Il ne restait qu’elle et le danger risquait de lui être fatal. Scar Asher-Grey était le second visage à abattre à Phoencia. Du haut du palais de justice, elle avait abattu sans relâche, les prisonniers et avait ordonné la mort des milliers de personnes. Le Tombstone la voulait morte, brûlé vive sur un pilier et elle se trouvait dorénavant sans aucune protection dans l’antre du loup affamé. Scar s’était mise à courir, avait dérobé les vêtements les plus sordides et détachés de tout luxe fortuit pour passer inaperçu et avait apposé sur son visage une immense cape qui pouvait cacher ses traits recherchés. Scar savait qu’elle allait mourir mais pour l’heure, elle empoignait son arme à sa ceinture et marchait dans la foule qui s’était réunie autour des débris pour y chercher un survivant à abattre. Elle avait fait vite et ne s’était pas fait prendre. Pour l’heure. Il lui fallait chercher de l’informatique, un ordinateur, n’importe quoi qui pourrait l’aider à contacter Nikolaï du haut de sa tour de surveillance. Il la cherchait s’en était sûr, l’alarme avait dû être donnée au Capitol et il était sur tous les fronts pour obtenir le moindre signal de sa présence. Elle marchait d’un pas las pour imiter les habitants de cette fournaise et était entrée dans un baraquement de fortune. Un ordinateur ronronnait difficilement sous une couche de poussière qu’elle faisait glisser de sa main. Qu’est-ce que tu fais là ?!

Scar s’était retournée et avait découvert Jesse et Carmin. Frères et sœurs, les deux n’avaient sûrement pas reconnus son visage puisque dès lors, elle leur expliquait que, sans mère ni père, elle vivait dans la rue et n’avait aucun endroit où aller. Si d’abord, sa silhouette et sa peau n’envisageaient aucune séquelle de la sorte, sa minceur les laissait présager la vérité dans sa voix. Pendant trois mois, elle vécue à leur crochet. Apprenant à leurs côtés les rudiments du Tombstone, la manière de vivre de ses habitants et les moindres renseignements qu’elle pouvait détenir sur la rébellion et la propagande qui nuirait à Millard Hoover, elle l’emmagasinait dans un coin de sa tête jusqu’à pouvoir s’en sortir indemne. Chaque jour était pour elle, une nouvelle tentative d’atteindre les ordinateurs illégaux placés dans la cave mais jamais elle ne réussissait. On ne la laissait jamais seul. Puis plus les semaines passaient plus un sentiment de profonde inconscience venait l’empoigner. Elle coucha avec Carmin une première fois. Puis Jesse lui avouait ses sentiments. Elle finit par absorber sa mauvaise conscience dans ses bras également. Si les deux frères et sœurs savaient pour leur relation respective, il semblait qu’une telle fusion opérait entre eux, qu’ils ne vinrent jamais à en vouloir à Scar de ne pouvoir choisir. La jeune femme était affublée de doutes et de colère mais elle se laissait sans cesse aimer dans les bras de l’un puis de l’autre. Elle s’attachait, ressentait des sentiments insondables qu’elle avait toujours redoutés jusque là. Son devoir était pourtant si grand, qu’elle réussissait enfin à émettre un signal sur l’un des ordinateurs. Nikolaï envoyait des soldats, une armée qui vint la secourir et Scar, dans sa plus grande détresse, dénonçait ses deux colocataires pour propagande et actes illégaux.
Le jour du jugement vint. Scar les condamnait à mort devant leur visage meurtris. La trahison n’avait jamais été aussi grande, son esprit n’avait jamais été aussi entaché par ses actes. La jeune femme, perturbée par les évènements n’avançait plus qu’à reculons et ne domptait plus aucun de ses gestes. C’est pourquoi, la veille avant leur mise à mort, elle les libérait de leur cellule, leur indiquait l’entrée des tunnels qui les sauverait du Capitol et leur intimait de s’échapper avant qu’elle ne revienne sur sa décision…

Ils se sont échappés ?!!!! Millard Hoover brûlait de haine, renversait le moindre objet autour de lui, hurlait, s’emparait des porcelaines historiques et les laissait se briser sur les parois des murs autour de Scar. La jeune femme restait pourtant immuable et observait la fureur du tyran s’étendre autour d’elle, prendre en ampleur et s’écraser contre son visage pervertis. Nous avons une taupe parmi nous, il n’y a pas d’autre explication. Millard Hoover, le souffle court apparaissait alors devant elle en quelques pas. Jamais il ne se montrait dans des états pareils. Il était froid et sadique mais ne perdait pas son sang-froid. Aujourd’hui, devant Scar, il détruisait ces faux-semblants pour réduire en esclavage le courage de la jeune femme. Une taupe parmi nous ? Depuis quand tu ne contrôles plus ton personnel Scarlette ?! Tu es ma plus grande déception. Il frappait son visage avant même qu’elle n’ait pu tressaillir devant ce regard effrayant. Choquée par la brutalité de l’acte, elle posait sa main à sa joue et sentait le sang couler le long de sa lèvre. Scar fermait les yeux. Elle était dorénavant immergée dans une affaire qu’elle ne contrôlait plus. Sentiments, devoirs, fierté… Tout résonnait en elle en se contorsionnant pour ne plus lui faire comprendre sa manière d’agir. Tu n’es pas censé te faire doubler, jamais !! Et alors qu’elle pensait qu’il allait de nouveau frapper sur elle, il empoignait son visage et l’embrassait, un mélange d’amertume et du goût métallique du sang qui se mélangeait à ce geste perturbant. Elle ne se dégageait pourtant pas. Scar n’avait jamais été aussi proche du pouvoir…

[i]Une goutte de sang glissait le long de son doigt. D’un rouge entêtant et sombre comme son âme. La couleur de sa peau se couvrait d’un carminé flamboyant mais elle laissait courir son ongle grimé de la même teinte sur la magnifique fleur qu’elle caressait de tout son long, passant sur la tige périlleuse et  cruelle pour arriver à son cœur, aux pétales d’un rouge éclatant. Ebony se contentait d’explorer le nouveau jardin d’Eden de notre époque, perdue dans les allées du jardin de la Maison Blanche, alignée avec des vigiles dans pourtant, toute sa plus grande solitude. Le regard froid mais brillant, elle se penchait sur les magnifiques diamants naquis de la nature et du plus primaire des éléments. Ses lèvres dessinées avec le même coloris, accordaient un sourire battit dans le silence de sa biosphère et finissait par apporter à sa bouche, son doigt légèrement blessé pour absorber le venin qu’elle venait de sécréter. Les pans de sa robe glissait contre les ondulation du vent et elle se retournait afin de se diriger vers l’allée principale immaculée, laissant ses hauts talons scandaleux bruisser contre les cailloux ivoirins qui laissaient échapper une plane et fine poussière. Dans l’habitacle de la voiture noir de jais qui venait de s’arrêter face aux grilles massives, elle s’savourait la vue de Scott, plongé dans son regard le plus libertin, la jouissance de sa présence provocant des papillonnements irrévérencieux de ses paupières abondantes de cils charbonneux. Ne prends pas trop de temps. Ma patience a des limites bien plus fines que la majorité. Qu’elle susurrait entre ses lèvres, qu’elle repeignait du même rouge, qui avait souillé son doigt une minute plus tôt, afin de provoquer le regard, charmeur et captivé de l’homme à ses côtés. Scott était tout ce qui s’avérait être un allié de poids dans le monde rutilant de richesses, de mensonges et d’arnaque dans lequel ils nageaient tous les deux. Au beau milieu des requins, créant eux-mêmes les îles paradisiaques sur lesquels les pauvres rescapés pourraient venir y trouver un peu de répit avant qu’ils ne décident sur un commun accord, de les jeter de nouveau dans les eaux foudroyantes. Ebony contemplait une seconde de plus la mallette posée sur le costume ténébreux de son acolyte le plus pervers depuis un certain russe, au nom de Pavel et finissait par laisser ses jambes nues, glisser d’une manière lascive l’une contre l’autre pour adopter la position la plus féminine et impertinente qui soit, la soie s’ouvrant sur sa cuisse comme une offrande alors qu’il y apposait sa main sulfureuse. Il lui ouvrait la porte du véhicule une fois qu’elle se fixait au bord du tapis rouge et elle sortait sous les crépitements de objectifs qui s’émerveillaient de l’allure irrévérencieuse qu’elle avait et pourtant, de la poigne solide qu’elle détenait à la maison blanche depuis son arrivée en ses lieux quelques années auparavant. La main sur sa cambrure, les cris satisfaits s’élevaient dans les airs pendant que Scott, la guidait vers l’entrée de l’ambassade où un parterre de comédiens prétendaient porter les couleurs d’une association quelconque pour profiter de l’image de notoriété qu’ils pourraient toujours en retirer. Aristocrates et grands noms bavassaient des plus démunis, prétextant d’une main sur le cœur, presque pitoyablement renversés, que les problèmes des plus faibles touchaient le gratin de la société. La chef de cabinet fourmillait à travers un génocide de l’humanité et esquissait un sourire fauve sur son visage mutin. L’heure est aux festivités immorales et débauchées. Attends un peu et tu verras un ou deux sénateurs finirent dans une des suites avec une serveuse. Il suffit d’attendre et je m’offrirais sur un plateau de luxure, de beaux et généreux donateurs pour les prochaines élections. Qu’elle jubilait comme une enfant devant la cours des grands. Et ici, c’était elle qui tenait les rênes et qui faisait tournoyer comme des marionnettes, sur son échiquier spécialement dédié aux plus belles tortures, les pions aux minois célèbres qui avait l’argent qu’elle recherchait. Il suffisait d’attendre le bon moment pour assouvir les personnalités même les plus indomptables, à sa botte. Ebony était passée maître dans l’art depuis bien des âges et il était peu commun de vouloir rivaliser avec elle. Mais Scott l’intimait de la suivre, n’octroyant aucune intention à ses plaisants jeux. Si à son habitude, il était le premier à exulter face aux scandales des politiciens, il avait autre chose en tête ce qui ramenait Ebony à ce visage de plomb qui couvrait sa peau d’une sévérité à la beauté spectaculaire. Ces grands yeux en amande d’un vert poignant, dardaient ses interrogations vers sa cible la plus imprévisible de la soirée mais devinait la suite. S’effaçant à travers le grand escaliers scintillant, il cloîtrait leurs futures méfaits dans une pièce à l’immensité splendide et s’adossait au bureau de bois macassar pour la dénuder de son irrévérencieuse splendeur, blotti dans le confinement intime de son égo surdéveloppé. Au travers de ses paroles, sa fierté surgissait malgré ce ton qui se voulait léger et routinier. Qui te dit que j’ai des choses à cacher ? Je t’emplois pour garder ma bergerie et non t’occuper de frasques dont je serais l’actrice principal. Bien qu’elles en seraient sûrement bien plus intéressantes à régenter. Bel esprit et à l’amour-propre aussi galbé que le sien, elle laissait s’échapper ce sourire fallacieux qui la rendait d’une cruauté divine et admirable. Ebony était un démon à la fournaise ravageuse et au cerveau emplit d’une intelligence déplacée. Les plus grands étaient les plus monstrueux. Bien joué, je dois reconnaître que tu es moins sot que tu ne le laisses penser lorsque tes hormones te travaillent… Bonybitch reprenait du service et effectuait une valse lente et sauvage dans l’espace surchargé d’une tension charnelle, établi entre eux. Tu me laisseras donc jeter un œil à chacun de tes dossiers ? Tu me connais, je sais tenir ma langue. La vipère provoquait, son ton chargé d’une sensualité inébranlable. Ebony se rapprochait susceptiblement et se campait entre les jambes de Scott, soufflé d’arrogance, le visage pointé vers le sien pour recueillir sa récompense. Dis moi pourquoi je devrais t’offrir ce privilège malgré ton idée pleine d’esprit lorsqu’il y a … Tout le gratin Hollywoodien, non pardon… De Washington… Qu’elle minaudait, ses lèvres effleurant alors les siennes avec délice. … Dans le salon en bas et que la majorité désirerait plus encore que, gagner la présidentielle… M’avoir à leur côté voire dans leur lit pendant leur réussite ? Ebony se voyait grande, submergée d’un potentiel que tous voyaient. Les demandes avaient coulées encore et encore à son arrivée en ville. C’était le grand requin blanc, le poisson qui semblait bien plus dangereux que n’importe lequel d’entre eux et ça tombait bien. La malignité dans ce monde, se mesurait au sadisme des pensées. Elle était prête à en jouer avec son plus précieux collaborateur… Ta putain se porte bien ? Qu’elle lançait en connaissance de la bombe qu’elle lançait. Il la surveillait, elle le savait. Mais elle en faisait de même. Car on gardait ses ennemis très près mais ses amis encore plus prêts, les alliances se défiant à la vitesse d’une allumette s’incendiant sous une brise légère. J’espère que tu ne lui parles pas des mêmes secrets honteux lorsque vous êtes sur l’oreiller… Dis moi Scott. Tu as quelque chose sur moi ? Dorénavant, elle testait sa fidélité malgré qu’il ne lui avait jamais fait faux bond jusque là. Mais elle se devait d’être prudente…